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Le cadre de l’atelier L’atelier est animé par une éducatrice spécialisée, formée en art-thérapie, et une psychologue clinicienne. Les séances ont lieu chaque jeudi de 15H30 à 17H00, et se déroulent dans un atelier exclusivement dédié à cette activité, doté d’outils spécifiques et d’un four professionnel. L’atelier terre se décline en deux sessions annuelles (d’octobre à février et de février à juin), chaque session accueillant 4 jeunes. La plupart du temps, les participants diffèrent d’une session à l’autre, mais il peut arriver, selon le projet thérapeutique, qu’un jeune participe à plusieurs sessions. La participation d’un jeune à l’atelier terre est déterminée par sa motivation personnelle mais répond avant tout à une indication thérapeutique. La constitution de chaque groupe est finalisée au terme d’un processus de réflexion qui inclut la consultation des référents thérapeutiques, des entretiens individuels avec les jeunes pressentis, et une réflexion sur la dynamique du futur groupe. Chaque session se décompose en une douzaine de séances de travail personnel, une séance de travail commun et une séance de Raku (émaillage des pièces et cuisson à haute température) chez une céramiste. La session se conclut par une exposition, que tous les jeunes et les professionnels de l’Itep sont invités à découvrir lors d’un vernissage officiel. L’exposition reste ensuite ouverte durant deux à trois semaines. Le déroulement des séances Les séances sont ritualisées. Chaque participant est invité à prendre place dans le calme au sein de l’atelier, à la table de son choix, après s’être équipé d’une blouse ou d’un tablier. Chacun vient alors prélever un morceau d’argile de la couleur et de la taille de son choix et commence par confectionner une petite sphère qu’il pose devant lui pour symboliser la mise au travail. Le travail de la terre peut alors commencer, dans le cadre d’une création libre ou semi-dirigée selon l’orientation choisie en début de séance. En cours de séance, chacun peut consulter les ouvrages mis à disposition de tous, comme source d’inspiration ou support technique. La fin du travail de création est matérialisée par le recompactage de la sphère dans le bloc de terre brute. Les pièces crées sont ensuite regroupées pour l’étape du séchage à l’air libre, avant d’être enfournées parfois deux ou trois séances plus tard. Les œuvres dont la réalisation nécessite plusieurs séances sont au contraire humidifiées et protégées par un linge pour être poursuivies la séance suivante. Chaque participant est ensuite invité à ranger et nettoyer son espace de travail avant de quitter l’atelier. Les deux dernières séances de la session sont spécifiques. L’avant dernière séance est dédiée à la réalisation d’une « pièce commune ». Chaque participant, animatrices comprises, est invité à laisser libre cour à son imagination pour confectionner sur un support commun une œuvre conjointe, par juxtaposition, collage, modelage de différents types de terre. Le résultat obtenu est souvent surprenant d’originalité, La dernière séance se déroule sur une journée, à l’extérieur de l’Itep, chez une céramiste. C’est le temps de la cuisson « Raku ». Le raku est une technique de cuisson développée au Japon dans le milieu du XVIe siècle. Les pièces sont tout d’abord émaillées : chaque participant choisit les couleurs des émaux sur un nuancier, puis applique délicatement la matière sur sa pièce, en laissant s’il le souhaite, certaines parties brutes. Les pièces émaillées sont ensuite cuites jusqu’à la fusion de l’émail, dans un four à 1000°C. Elles sont retirées du four, encore incandescentes, à l’aide de longues pinces que les jeunes apprennent préalablement à manipuler. Elles sont alors rapidement recouvertes de matières inflammables naturelles comme de la sciure de bois compactée afin d'en empêcher la combustion en limitant l'apport d'oxygène au contact de l'émail en fusion. Cette phase est la réaction d'oxydoréduction au cours de laquelle apparaissent les couleurs plus ou moins métallisées, les craquelures ainsi que l'effet d'enfumage de la terre laissée brute. Les pièces encore brûlantes sont immergées dans l’eau, puis soigneusement nettoyées pour laisser apparaitre leurs couleurs chatoyantes, parfois inattendues. Les jeunes, guidés pas à pas, sont pleinement acteurs de tout ce processus. Ils sont successivement confrontés au feu, à la fumée parfois très impressionnante, puis au choc thermique provoqué par l’immersion de leurs pièces dans l’eau froide, et doivent surmonter leur appréhension et leur manque d’assurance. La multitude des paramètres mis en jeu tout au long du processus de création tel que nous proposons de le décliner permet d'obtenir des résultats variant à l'infini, ce qui confère aux œuvres entièrement réalisée manuellement par chaque jeune, la qualité d'objets uniques.




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